Sobre et majestueuse, l’Eglise Saint Valérien nous invite à la réflexion, voire à l’introspection. Comme une évidence, Patrice Mortier a installé sous les arcades, ses imposantes acryliques sur toiles, chacune s’affirmant par sa monumentalité, sa frontalité, son enfermement implacable. Confinées dans une monochromie de gris, ses figures intangibles nous questionnent, nous provoquent et nous interpellent par leur attitude et par l’infinie solitude qui s’en dégage.
Dans un contraste volontaire, l’artiste a choisi d’exposer une multitude de petits formats colorés, tels des instantanés picturaux aux sujets variés. Ceux-ci sont issus d’images tirées du Net ou de sa vie, réelle ou fantasmée où les plaisirs essentiels ou non, exultent et transgressent parfois les règles établies.
En échos, sur une immense toile en 3D, une vision évanescente apparait au loin. Ses contours sont flous mais l’image s’affirme progressivement, une indescriptible fureur de vivre en émane, souvenir ou annonciation des années folles.
C.F.